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PRÉAMBULE À UNE CONFÉRENCE SUR STRASBOURG

PRÉAMBULE À UNE CONFÉRENCE SUR STRASBOURG

 

                Si je me trouve devant vous ce soir, c’est parce que Madame G. qui à eu l’amabilité de venir chez moi pour me demander de faire une conférence pour vous et que Monsieur B. a réitéré. Devant l’honorabilité de cette dame et du président  de l’association qu’ils représentent, je ne pouvais évidement pas dire non. Mais je tiens à vous avertir ! Je ne suis pas instituteur, ni professeur, ni docteur et je tiens à préciser que je ne saurais présenter une conférence  à caractère académique.

                Je vous parlerai donc simplement de la ville de Strasbourg, comme elle a été une fois, et dont il ne reste pratiquement plus de vestiges. (d’où  le titre de mon dernier ouvrage, Il était une fois Strasbourg, et que les personnes qui le désirent, pourront acquérir  après ma prestation.) (Je ferme ma parenthèse publicitaire et je retourne au sujet de ce soir)….

                Strasbourg était d’abord lié au saint empire romain germanique en remontant à Charlemagne. Puis elle a acquis son indépendance en tant que République libre au XIIIe siècle, et elle l’a été jusqu’à la conquête de Louis XIV.

                Après plusieurs siècles au sein de  l’empire romain germanique, puis quatre siècles d’indépendance, elle fut enfin rattachée au royaume de France en 1681. Par la suite, la ville de Strasbourg  a souffert de trois guerres affreuses, entre la France et l’Allemagne, sans être épargnée par ceux qui la convoitaient, et les Strasbourgeois qui tentaient de s’en soustraire, étaient considérés de traîtres par les uns ou par les autres.

                1870, année de grande fracture historique, la ville fut assiégée et bombardée par les Prussiens. Fait d’autant plus regrettable, que Paris était acculé à la capitulation et que Strasbourg ne pouvait plus offrir de résistance. Mais un vieux général à la retraite, s’obstinait à sacrifier Strasbourg plutôt que de la sauver de la ruine.

                Après la reddition inévitable, le Kaiserreich, a rasé tous les remparts avec les portes d’accès du XVe siècle et qui avaient protégé Strasbourg contre toute attaque jusqu’à Louis XIV. Et c’est l’aspect de la ville d’avant 1870, tel que Louis XIV a pu voir, que je vous présenterai en images et que je raconterai. Je vous montrerai aussi les vestiges du Vieux  Strasbourg d’entre 1870 et 1945.

                Mais d’abord il faut que je vous expose l’historique de la collection d’images, qui constituent le fond de mon ouvrage et de mon exposé de ce soir. Cette collection repose sur des photographies réalisées par l’un des tout premiers photographes de Strasbourg, Charles Winter, fils d’un aubergiste de la ville. C’est à partir de  1840, qu’il expérimenta différents procédés, pour aboutir au procédé du  collodion auquel il restera fidèle jusqu’à sa mort. Toute sa vie, il se promena en ville avec une charrette qu’il tira lui-même et qui transportait sa boite  photographique  sur trépied., pour faire des prises de vues , des portes de défense des anciens remparts, des rues et ruelles, de places, de maisons et monuments et des strasbourgeois. Rien ne lui échappa, et c’est grâce à lui que Strasbourg possède aujourd’hui des témoins visuels précieux sur son aspect d’alors.

                Charles Winter est mort en 1904, et c’est un jeune artiste peintre Lucien Blumer qui prendra la relève. Elève du peintre réputé Lothar Seebach, il acquit la maîtrise de la peinture à huile, de l’aquarelle, de la pointe sèche et naturellement de la photographie. Il a connu Charles Winter de son vivant et a pu accéder à son legs familial.

                Grâce à ses photographies anciennes sur la vile de Strasbourg, Lucien Blumer a pu constituer une collection de vues photomécaniques. Et c’est grâce à un Kehlois Julius Manias, qui avait  installé le premier atelier d’art photomécanique dans les anciens hangars du chemin de fer  Alsace Lorraine à Bischheim, que cette collection a vue le jour sous forme de cartes postales. Cet atelier deviendra plus tard la Compagnie d’Art Photomécanique, dont les cartes postales furent envoyées aux quatre coins du monde.

                Mais de la collection de Blumer, peu de cartes ont circulées. Les gens préféraient encore les cartes lithographiques, coloriées. La collection fut proposé surtout aux notables de la région pour alimenter la caisse de la Société des artistes d’Alsace, dont firent partie, Spintler, Stosskpf, Seebach, Loux, Waltz dit Hansi, Arp et bien d’autres encore…

                A partir de 1965 je suis allé à la recherche de ces fameuses cartes photomécaniques de Lucien Blumer et j’ai pu reconstituer toute la collection avec ses doublets et erronés, et même leurs pochettes de diffusions successives.

                Grâce à d’autres compagnies de cartes postales, j’ai pu constituer également une collection de vestiges du Vieux Strasbourg, qui subsistaient encore au début du siècle dernies, et qui disparurent au fur et à mesure entre les trois guerres. D ailleurs, je me suis mis moi-même à photographier les endroits de ma ville natale, rues, places, immeubles, ponts etc à partir de 1965.

                Je vais maintenant vous inviter à une ballade à travers le Strasbourg  dont les vestiges ont disparu, hélas. ! Vous pourrez  admirez le Strasbourg de vos aïeux, du moins pour une partie d’entre vous.

                Je vais vous présenter d’abord les portes des anciens remparts de la ville, dont l’aspect n’avait pas changé depuis le XVème siècle.

(projection de la carte de 1852)

                Dans une lettre adressée à Louis XIV en 1681,  Louvois  surintendant des bâtiments dit : quant au tracé de l’enceinte  du XVème siècle, depuis ce temps, l’étendue de la ville  était restée la même…

                L’astrologue André Goldmayer de 1636, prétendait que Strasbourg  fut fondé en 2683 avant notre ère, un mercredi 14 juin, à 1  heure, 40 minutes…il avait omis d’indiquer les secondes !

                En réalité, la première mention de l’emplacement de Strasbourg, remonte à Drusus, 15 ans avant J.-C. et concerne un poste militaire du nom de Argentina, qui deviendra Argentoratum au IIème siècle. … et  qui veut dire bourg des routes d’où Straßburg en allemand et Strasbourg en français, curieux mélange d’idiomes français et allemand.

C’est vrai que Routebourg aurait été linguistiquement déroutant..

(Explication de la carte )

 

(Pour ceux et celles qui voudront se documenter sur ce sujet, veuillez vous reporter sur mon ouvrage : «  Strasbourg, il état une fois »…)



21/06/2014
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