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CE QUE DIT LE POÈTE DE SA FAÇON D’AIMER

CE QUE DIT LE POÈTE DE SA FAÇON D’AIMER

 

   Pour comprendre le rôle que joue l'amour dans notre vie c.à.d. l'affection que l'homme porte à la femme, il est nécessaire de se retirer d'abord dans le silence, le recueillement, la méditation. C'est dans le silence que l'on se sent transporté sur les ailes de l'infini vers les vérités farouches aux esprits turbulents. C'est dans le calme et la sérénité que l'on est capable seulement, de traduire nos sentiments profonds. Et, ce  n’est qu'après de  longues réflexions et d'identifications que l'on a le droit d'exprimer nos traductions sentimentales car des traductions hâtives sont toujours mauvaises.

   Sans un  idéal élevé, sans une foi profonde et sans un sincère dévouement, il est impossible de jouir vraiment de la vie. La vérité de l’amour se vérifie par la grandeur de la tendresse. Tout mangue de sincérité en amour équivaut a un mensonge et à un acte hypocrite. Toute différence entre paroles écrits, engagements et actes constitue un manque de sincérité et un avilissement de l'amour.

   Bien sur, toute vérité, toute perfection et tout idéal ne sont point applicables immédiatement. On ne réalise rien d'un seul élan. On s’en approche, peu à peu et souvent d’une manière insensible. La conscience et la lucidité d’esprit  nous conduisent à la satisfaction momentanée.

   Dans toute action morale ou physique, seul le mouvement est générateur de vie. Or, une perfection trop tôt atteinte, un idéal trop vite réalisé arrête la progression, et tout arrêt de mouvement équivaut à un état de mort. I1 s'agit donc de suivre fidèlement son évolution morale et physique sans transgresser les lois naturelles ni en arrière ni en avant. Rester sincère envers soi-même c'est rester sincère envers l’autre.

   L'être humain est un être faible, médiocre, vulnérable de nature et taré par de mauvais instincts et de mauvaises habitudes. Pour se préserver de la décadence morale et physique il doit aspirer continuellement à la perfection, ce qui garantit infiniment son mouvement vers l'idéal. Quel que soit 1'enjeu, le milieu ou la position sociale, la récompense ne peut se trouver que dans le mouvement vers le haut.

   Nul n'est responsable de son état primitif, héréditaire, activiste, taré physique ou moral, mais nous avons les moyens de le discipliner pour notre bien-être commun, à la mesure de notre volonté et notre intelligence.

   Pour le poète, le bonheur n'est pas cette satisfaction bestiale des appétits ou cet appel de fleurs carnivores, non, le bonheur ne peut être pour lui que l'harmonie générale de toute notre nature intérieure et extérieure, la plénitude de tous les sens, la communion par l'esprit et le corps de la bonté, la beauté et les forces de la vie. L'extase physique n'a de valeur que lorsque l'esprit est préparé à mesurer et à saisir en toute lucidité, son ampleur. Mais là aussi, il ne peut y avoir de récompense que dans l'effort. La nature humaine s'offre au déploiement moral et physique, elle frisonne jusqu'au tréfonds d'elle-même en même temps qu'elle cherche à s'accorder au diapason de l'infini. Seul le doute, le remords ou le mensonge atténue cette vibration et empêche les individus de s'épanouir sainement. C’est ainsi qu’en amour on ne petit être heureux sans être pur de corps et d’esprit, et sans posséder la quiétude morale. Aussi, lorsqu’on détruit la quiétude morale, lorsqu’on rompt un lien d'amour, lorsqu’on s’est aimé réellement ne serais-ce qu'une seule fois jusqu'au plein épanouissement, jusqu'à l’apaisement du corps et de l'esprit, il faut s'aimer toujours et souffrir toujours. Les lois de la nature sont plus puissantes que les lois humaines. L'appel du cœur et de la chair qu'on a possédés pénètre notre cœur et notre chair. Lutter contre cet appel eu vouloir 1'étouffer, nous entraîne vers la décrépitude morale et  l’impuissance physique. C'est pour cette raison que l'on ne peut atteindre la plénitude de l'amour qu'avec un seul être au monde et qu’une fois dans son existence, on ne l'atteint, d'ailleurs jamais, on s’en approche seulement et la récompense n’est que dans l'effort.

   Cet effort doit rester constant sinon s'amplifier. Relâcher cet effort, conduit vers la vicissitude et la déchéance morale et physique. Il n'y a que l'assagissement de la nature humaine elle-même qui peut conduire l'état moral et physique vers le calme profond des âtres. Alors, la tendresse doit gagner les cœurs et les remplir de plus en plus comme un baume bienfaisant et cicatrisant pour les plaies de l’âge.

   Le physique doit se durcir et se stériliser, c’est la loi de la nature, mais elle nous laisse la liberté de l'esprit enrichi par toute une existence d'expérience, d’élévation, de perfectionnement et d'approche vers l'idéal de la vie et de l'amour. C'est là sans doute le processus d'épuration nécessaire de la nature humaine avant d'être absorbée par les éléments de base de notre nature, en ce qui concerne son corps, et la cristallisation de son esprit avant de pénétrer la grande lumière du mystère universel.



04/06/2014
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